Aujourd'hui, à part quelques pavillons en grès à moitié écroulés, le
site n'est que ruine, mais à gravir, à pied, les différents paliers et escaliers
jalonnés de frangipaniers pour arriver au sanctuaire et à la source toujours
vénérée par des offrandes, on prend conscience de l'entreprise colossale
qu'a été cette édification. Les Bouddhistes laotiens se sont appropriés
par la suite le Vat Phu en y déposant des statues, mais on peut admirer
les sculptures hindouistes d'origine sur les linteaux, notamment des représentations
des divinités Shiva, Vishnou et Brahmâ. Le site de Vat Phu a fait l'objet
d'études et expertises en collaboration avec le musée Guimet. La prochaine
étape importante devrait être son classement sur la liste du Patrimoine
Mondiale de l'UNESCO (résultat septembre 2002). Une coopération décentralisée
devrait alors se mettre en place avec la région des Cotes d'Armor pour la
valorisation du site. Une fois par an à la pleine lune de février, a lieu
le BUN VAT PHU qui attire sur le site habituellement désert, une foule de
pèlerins venant assister à la fois aux cérémonies bouddhistes et aux nombreuses
attractions : courses de pirogues sur le grand bassin, parades, danses,
concerts… |